Armand SEGUIN : Les Pins - 1893

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Armand SEGUIN : Les Pins - 1893 Feuille

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Eau-forte et roulette, 182 x 303 mm. Field, Strauss & Wagstaff 40.

Superbe épreuve imprimée sur papier vergé avec teinte de fond partiellement essuyée. Exceptionnellement datée 1893, signée a - Seguin et dédicacée pour Ibels au crayon orange dans la marge de droite, avec deux timbres rouge et vert d’Armand Seguin.

Bon état général. Trace d’oxydation dans la marge supérieure et forte oxydation au verso de la feuille. Deux petits trous laissés par une ancienne attache au milieu de la marge supérieure. Bonnes marges (feuille : 280 x 400 mm).

Provenance : Henri-Gabriel Ibels (1867-1936), peintre, graveur et affichiste, membre avec Seguin du groupe des Nabis, lui-même surnommé le « Nabi journaliste ».

Field, Strauss & Wagstaff ont titré cette estampe : The Pine trees. Le titre Les Sapins apparaît sur la liste des estampes de Seguin exposées à la Galerie Le Barc de Boutteville en février 1895, numéro 47, d’un tirage annoncé à 15 épreuves. Ce titre est à l’évidence erroné : les arbres représentés par Seguin sur cette estampe sont clairement des pins. Field, Strauss & Wagstaff en recensent deux épreuves : une épreuve conservée à la Bibliothèque nationale de France et une seconde épreuve provenant des anciennes collections O’Conor et Pierre Fabius. Il n’existe pas de retirage de cette estampe.

Henri-Gabriel Ibels est l’un des plus anciens camarades d’Armand Seguin. Il a évoqué dans son journal l’époque où tous deux étaient étudiants à Paris : « En 1887, nous voisinions sur les bancs vermoulus de la vieille École des Arts Décoratifs, rue de l’École de Médecine. Orphelin de père, sa mère était morte jeune. Chez son beau-père remarié, il vivait dans un milieu effarant. […] Mon père, riche alors, se plaisait à aider les jeunes artistes. Il nous paya à tous deux un séjour en Normandie et Seguin put travailler. C’est au cours des années 1888 et 1889 […] que nous fîmes ensemble nos premiers croquis, nos premiers tableaux, que nous échangeâmes nos premières impressions d’étudiants en art devant la nature. » (Henri-Gabriel Ibels, Journal, cité dans Armand Seguin, Musée de Pont-Aven, 1989). L’année 1889 est aussi celle de l’exposition dite Volpini qui avait été organisée par Gauguin et réunissait des œuvres du « groupe impressionniste et synthétiste ». Très marqué par cette exposition, Seguin commença à graver l’année suivante.