Adriaen COLLAERT : Blason de la Guilde de Saint Luc d’Anvers - 1614

VENDU

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Burin, 280 x 214 mm. New Hollstein 1687.

Superbe épreuve imprimée sur papier vergé. Très bon état de conservation. Très légères traces de plis verticaux et horizontaux médians, similaires à ceux de l’épreuve RP-P-1981-114 du Rijksmuseum. Une petite rousseur dans l’angle supérieur gauche. Bonnes marges (feuille : 315 x 230 mm).

La gravure représente Saint Luc peignant la Vierge et l’Enfant Christ. Patron des peintres et sculpteurs, souvent représenté en train de peindre, Saint Luc a donné son nom à de nombreuses académies des Beaux-Arts et à des guildes d’artistes. À Anvers, la Guilde de Saint-Luc réunissait différents métiers d’art. En témoigne le riche décor qui encadre la gravure d’Adriaen Collaert. On y reconnaît la palette du peintre, le cuivre et les outils du graveur, les instruments de l’architecte, la presse du relieur, les outils de l’encadreur, ainsi que des instruments de musique, coffres, aiguières, livres...

Adriaen Collaert avait été reçu franc-maître de la Guilde de Saint-Luc d’Anvers en 1580 et en était devenu le Doyen en 1597. La Guilde de Saint-Luc d’Anvers était l’une des plus anciennes d’Europe : la première mention de son existence remonte à 1382. Deux siècles plus tard, Anvers était devenu un centre artistique de premier plan et la Guilde avait acquis une grande renommée.

Rare et intéressante estampe.

Note : les dimensions données dans le catalogue New Hollstein (270 x 205 mm) ne correspondent pas à celles de notre épreuve (280 x 214 mm) qui sont les mêmes que celles de l’épreuve RP-P-1981-114 du Rijksmuseum, pourtant reproduite dans le New Hollstein. Les auteurs du catalogue New Hollstein mentionnent d’autre part l’existence d’une copie exacte, gravée bien plus grossièrement (exact copy, engraved much coarser) mesurant 284 x 213 mm, dont l’épreuve RP-P-1989-247 du Rijksmuseum serait selon eux un exemplaire. Or, cette épreuve est identique en tous points à la première et présente les mêmes éraillures. Elle présente cependant un texte différent dans le cartouche, qui contient notamment la devise de Willem van Nieuwlandt, et serait ainsi postérieur selon New Hollstein à 1620-1621. On peut faire l’hypothèse de deux états différents d’une même estampe, l’un avec le texte commençant par « Dry… », l’autre avec celui commençant par « SINT’ LVCAS ».

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